La Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix a organisé un séminaire de formation à l’endroit des enseignants, du personnel de direction et d’encadrement du Lycée Mixte 1 de Yamoussoukro sur le thème : "L’éducation à la culture de la paix, à la non- violence et aux droits de l’enfant" qui s’est tenu le 25 mai 2016 à Yamoussoukro. À la cérémonie d’ouverture, M. Siaka Koné, proviseur du Lycée mixte 1 de Yamoussoukro a présenté l’intérêt et l’opportunité d’une telle initiative et a souhaité que cette formation puisse profiter aux enseignants présents.
Dr. Diénéba Doumbia, Directrice du département de la recherche de la paix, a exprimé sa satisfaction de voir enfin ce séminaire se tenir. Elle a expliqué le contexte et le bien-fondé de ce séminaire en ce qu’il permettra aux enseignants de partager une vision nouvelle de l’éducation, porteuse de paix qui peut atténuer ou prévenir les conflits. Il convient alors de protéger et de promouvoir les valeurs démocratiques. Plus qu’une affaire d’enseigner des contenus nouveaux, ce sont des attitudes nouvelles qu’il faut enseigner. Il s’agit d’enseigner, de former, ou mieux d’éduquer les enfants et les adultes à la culture de la paix et de la non-violence pour les amener à apprendre à vivre ensemble pacifiquement et à résoudre les conflits sans violence. Après la cérémonie d’ouverture, ce fut la présentation de la fondation. Celle-ci a mis en exergue la découverte du personnage de Félix Houphouët-Boigny, son œuvre en matière de culture de la paix, l’édifice et ses activités.
En plénière, Dr. Doumbia a présenté le thème en expliquant que la question de l’éducation à la culture de la paix se pose en termes d’outils et de méthodes. Ces outils sont entre autres la transmission des valeurs de la culture de la paix, l’utilisation des méthodes actives et participatives, la création de compétences visant la transformation et le changement de comportement et l’engagement pour la paix et la réconciliation. Elle a ensuite identifié les valeurs politiques (démocratie), juridiques (respect du droit et des droits de l’homme), sociales (tolérance, non-violence, solidarité) et écologiques (protection de l’environnement) de la culture de la paix. Elle a enfin analysé les modalités de mise en œuvre d’une éducation scolaire à la citoyenneté et à la culture de la paix.
Cette communication a permis aux enseignants de partager leurs expériences, de relever les difficultés rencontrées sur le terrain et de mentionner quelques exemples de bonnes pratiques. Un accent particulier a été mis sur l’approche transversale. Cette approche consiste à intégrer dans les différentes matières (histoire, géographie, français, philosophie, sciences de la vie et de la terre etc.) des éléments de citoyenneté et de culture de la paix. Il ne s’agit pas de faire un nouveau programme mais plutôt de s’appuyer sur le programme existant en identifiant des éléments pouvant contribuer, d’une manière ou d’une autre, à sensibiliser les élèves aux valeurs de la culture de la paix. Ici, l’enseignant utilise la méthodologie de l’intégration ou de l’infusion en intégrant un principe, un concept dans une leçon de telle sorte qu'il la colore et lui donne un sens nouveau.
Les travaux en ateliers ont porté essentiellement sur trois thèmes, à savoir :
- l’opportunité de la démocratie à l’école,
- les programmes de formation à la paix à l’école,
- l’élaboration d’un plan d’action et des recommandations à l’État de Côte d’Ivoire et à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix.
Au terme de ce séminaire, la Directrice du département de la recherche de la paix a félicité les participantes et les participants pour le travail accompli dans une atmosphère conviviale où l’esprit d’équipe a prévalu. Elle les a exhortés à être des artisans de paix, des réconciliateurs efficaces dans leurs établissements et partout en Côte d’Ivoire. Pour elle le passage d’une culture de la violence à une culture de la paix exige une transformation des problèmes par l’adoption de solutions créatives et constructives. En tant qu’éducateurs, elle a demandé à chacun d’eux de jouer un rôle de leader en impactant positivement les mentalités, les attitudes et les comportements. Des diplômes de participation ont été remis aux séminaristes.