Sous la présidence de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix (Fondation FHB), La Radio de la Paix a organisé un séminaire en vue de l’élaboration de son plan stratégique de consolidation et de développement les 17 et 18 février 2018 à Grand-Bassam. Le thème était : « Quel positionnement pour La Radio de la Paix dans le paysage audiovisuel ivoirien ? ». En effet, il était important de faire le bilan des acquis de la radio afin de la munir de nouvelles orientations au niveaux organisationnel, technique et communicationnel.
Il faut rappeler que cette radio a été créée suite à la signature d’un protocole d’accord entre l’État de Côte d’Ivoire, l’Organisation des Nations Unies (ONU) et la Fondation FHB. Ainsi, elle a démarré ses émissions depuis le 1er mars 2017 sous l’égide de la Fondation FHB, après la cessation des activités de celle de la radio de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI-FM). À cet effet, cette nouvelle station de radio continue de fonctionner selon les principes d’impartialité, d’inclusivité et d’indépendance dans le but de promouvoir la culture de la paix, les droits de l’Homme, le genre et la cohésion sociale.
On pouvait noter les présences à ce séminaire de M. Lacina KONÉ, Conseiller Spécial du Premier Ministre chargé de l’économie numérique et de la réforme administrative, Mme Kadidia LEDRON, ancienne porte-parole de l’ONUCI, M. Jean Claude BAYALA, Conseiller au Ministère de la Communication, de l’Économie Numérique et de la Poste, M. Dalla DIABAGATÉ, Directeur Technique de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI), des experts ivoiriens du monde des médias et des agents de la Radio de la Paix.
Au cours de la cérémonie d’ouverture, M. Abdoulaye SANGARÉ, Directeur Adjoint de la Radio de la Paix, a pris la parole au nom du Secrétaire général de la Fondation FHB, Pr. Jean-Noël LOUCOU pour saluer les personnalités présentes et tous les participants à ce séminaire, en mettant l’accent sur l’intérêt de cette rencontre qui est la redynamisation de « la Fréquence de la Paix » face aux défis actuels et futurs. À sa suite, M. Lacina KONÉ a évoqué les conditions de création de la radio à laquelle il a participé activement. Pour lui, le gouvernement ivoirien a fait du transfert de cette radio à la Fondation FHB, une priorité compte-tenu de la qualité de ses installations et de ses contenus et le professionnalisme du personnel qui y prévalent. Pour finir, il a déclaré qu’il était important de mettre en œuvre une vision à court, moyen et long terme.
Une conférence inaugurale a eu lieu et a été animée par Mme LEDRON, M. KONÉ et M. SANGARÉ. Dans son exposé qui a avait pour thème : « D’Onuci-FM à la Radio de la Paix », Mme LEDRON a retracé toutes les étapes significatives de la radio onusienne en Côte d’Ivoire jusqu’à son transfert effectif à la Fondation FHB. Ensuite, elle a montré les challenges que ce transfert a pu relever à plusieurs échelles comme l’absence de directives en la matière au niveau des Nations Unies, la réduction progressive du personnel de l’ONUCI et la diffusion continue des programmes. Pour elle, ce transfert fut une réussite et reste un modèle à calquer dans le cadre de la fin de mandat d’autres missions onusiennes. M. KONÉ a quant à lui fait part de son expérience en tant que responsable technique de ce transfert pour le compte de la partie gouvernementale. Aussi, a-t-il mis exergue les contraintes techniques qui ont été résolus. Pour sa part, M. SANGARÉ a pris la parole pour fait l’état des lieux de la radio, comme la signature de partenariat avec des institutions nationales et internationales. Pour finir, Il a félicité l’ensemble du personnel, tout en l’exhortant à maintenir la confiance que les auditeurs leur ont accordée jusqu’à ce jour et à redoubler d’efforts dans le travail.
Cinq commissions étaient chargées d’examiner et de proposer des stratégies. Elles ont travaillé d’arrache-pied pour faire ressortir un ensemble de propositions pertinentes qui servira de lignes directrices de développement pour la Radio de la Paix et permettra, nous osons le croire, son repositionnement au niveau national, voire international.
Au terme de ces deux jours de réflexions, M. Karounga KEÏTA a au nom du Ministre de la Communication, de l’Économie Numérique et de la Poste, procédé à la clôture de ce séminaire.